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Focus uNE vENTE, Une Œuvre, des découvertes
Francisco Toledo
17 nov. 19
5 septembre 2019
Francisco Toledo, un des plus grands artistes mexicains, défenseur des indigènes et de l'environnement, est mort.
"L'art est en deuil. Le maître Francisco Toledo est décédé. Ce grand peintre originaire de (l'Etat de) Oaxaca était un gardien extraordinaire de notre culture, de nos coutumes, des traditions de notre peuple et un défenseur de l'environnement", a écrit le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador sur Twitter.
Oeuvre présentée à Chaville Enchères le 17 nov. 19
Le plasticien mexicain Francisco Toledo, célèbre pour ses oeuvres au contenu social et son engagement en faveur des Peuples Autochtones et de l'environnement, n'est plus.
Francisco Toledo était un des artistes mexicains en vie les plus reconnus au niveau international.
Ses oeuvres, exposées autant que célébrées à New York, Paris, Londres ou Tokyo, évoquaient le Mexique, sa beauté, sa flamboyance, ses excès et sa violence. Elles nous parlaient aussi de la Nature, de la vraie, de la foisonnante Nature de l'Amérique du Sud, de celle qui a façonné toute la Culture des Peuples Autochtones, de cette Nature qui s'enflamme et brûle, avec elle, le passé et l'avenir des Populations dites indigènes. Tolédo savait l'urgence à les sauver, l'une comme l'autre, pourtant, lucide, il avouait :
« Je ne pense pas que l'art soit
une planche de salut ou de réconfort.
Les gens qui ont vu leurs proches
disparaître ou se faire torturer, ne croient
ni en la poésie, ni à l'art »
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Par son Art il a tenté de changer le monde,
son monde, le Mexique. La force de ses
oeuvres n'a cessé de dénoncer la violence
d'une époque tout en célébrant la puissance
d'une culture.
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« Je ne suis pas devin, mais je crois que la réalité de ce pays ne change pas (...) La réalité de ce pays est de plus en plus dramatique », avait déclaré le plasticien à l'AFP en août 2017, interrogé sur la violence qui frappait le Mexique.
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Alors, Toledo peignait, sculptait, triturait la matière comme pour en extirper la misère et la souffrance.
Rien de ce qui était vivant ne lui était indifférent, dans les rues de Oaxaca, capitale de la région éponyme, le peintre à la barbe blanche et aux longs cheveux grisonnants, chaussé de sandales de cuir, arpentait les rues écrasées de soleil,
Oeuvre présentée à Chaville Enchères le 17 nov. 19
Oaxaca, pavoisées de fanions multicolores où les femmes dansent maquillées en visages de morts grimaçants, les jupons tourbillonnants comme pour mieux la conjurer la Mort, mieux l'affronter, la défier.
crédit photo : National Géographique
C'est ce même défi que l'on retrouve dans le travail de Tolédo, où foisonnent les animaux, les insectes et les squelettes aux tons ocres, violets, sépias. Sépia, comme un souvenir que l'on voudrait oublier, sublimé en un éclatement de joie désespérée,
un embrasement sensuel et sauvage.
Reconnu pour son immense talent, Toledo était également connu pour son engagement social et en faveur de la diffusion du travail artistique de sa région. Tous le saluaient dans les rue d'Oaxaca, les enfants allaient dans des écoles qu'il subventionnait, les artistes, à sa suite, se sont installés dans cette ville de la vallée de la Sierra Madre del Sur, « Il a fait de Oaxaca une des capitales culturelles non seulement du pays, mais de tout le continent (...) ça a été le grand promoteur de la culture de Oaxaca », a déclaré Nicolas Alvarado, médiateur culturel, à la chaîne locale Foro TV.
Et voilà Toledo prophète en son pays, à Mexico se tient actuellement une importante exposition intitulée :
« Toledo Ve » (Toledo voit), qui explore l'univers créatif de l'artiste à travers plus de 600 oeuvres.
Oeuvres présentées
à Chaville Enchères
le 17 nov. 19
Ainsi CHAVILLE ENCHÈRES mesure son immense honneur à présenter, pour la première fois en France, un exceptionnel ensemble de 12 œuvres de Franscico TOLEDO, lors de la vente aux enchères du 17 novembre 2019, et provenant de la collection d'un de ses amis qu'il a connu lors de son séjour parisien au début des années 60, lui qui a " rendu poreuses les frontières entre les arts visuels, la littérature, le design, l'artisanat, l'architecture, le jeu, l'enseignement, l'engagement social et l'écologie ", comme l'a écrit le ministère de la Culture lors de l'inauguration de l'exposition de Mexico.
Oeuvre présentée à Chaville Enchères le 17 nov. 19
crédit photo : Christie's New York
Fin 2018, lors de la vente d'automne d'art latino-américain chez Christie's à New York, un des tableaux de Toledo, «Tortuga poniendo huevos» (Tortues pondant des oeufs), a dépassé le million de dollars
(1.032.500 dollars, soit 936.000 euros)
Francisco Toledo, portrait :
Francisco TOLEDO - Partie 1
Francisco TOLEDO - Partie 2
Francisco TOLEDO par lui-même 6 sept. 2019
Vidéos pour aller plus loin :
L'état OAXACA et ses Régions
L'état OAXACA et sa capitale, OAXACA
La fête des morts au Mexique
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